La journée mondiale de la jeune fille est célébrée chaque 11 octobre. A Butembo, des jeunes filles et garçons ont participé à une conférence-débat organisée par la coordination du comité des élèves de cette ville. Les activités se sont déroulées dans la salle de réunion de la mairie de Butembo. Plusieurs thèmes ont été abordés au cours de cette activité.

Faustine Muhoza, chargée de la coordination technique au sein de la SAFDF (Solidarité des associations féminines pour la défense des droits de la femme) a exposé sur les violences basées sur le genre. Elle a démontré l’ampleur de ces violences dans le Nord-Kivu à cause de la guerre, tout en soulignant que ces actes se retrouvent également dans les écoles. Elle a appelé les filles à cultiver la dénonciation. « Nous avons constaté qu’avec les contextes actuels que nous traversons dans notre province, les jeunes filles sont plus exposées à différentes formes de violations des droits humains, surtout aux violences basées sur le genre. Nous avons voulu sensibiliser les jeunes filles et garçons des différentes écoles de la ville sur ces violences. Notre structure documente plusieurs cas de harcèlement, notamment en milieu scolaire, et nous avons déjà formé des clubs d’enfants pour lutter contre ces violences ».

Reagan Bangaghe, activiste des droits des enfants, a pris la parole pour parler de la masculinité positive dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Il a encouragé les jeunes garçons à s’approprier cette lutte et à combattre les inégalités dans la société. « L’objectif est d’amener les jeunes garçons à s’approprier la lutte contre les violences basées sur le genre et les inégalités qui persistent dans notre société ».

Valence Makelele chargée du genre au sein de la coordination du comité des élèves, a pour sa part encouragé les filles à ne pas se minimiser dans la société et à dénoncer les violences dont elles sont victimes en milieu scolaire. « Ce que je peux prodiguer comme conseil aux jeunes filles comme moi, c’est de s’engager et de ne pas rester cantonnées aux tâches domestiques après les études. La femme doit s’impliquer dans les instances de prise de décision, même au niveau national. Nous identifions plusieurs cas à partir des écoles et nous les canalisons vers l’ADDF. J’appelle les jeunes à cultiver la dénonciation ».

Cette conférence-débat s’est inscrite dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la jeune fille, placée cette année sous le thème « Éclairer l’avenir à travers l’éducation ».

Elle a également fait écho à la journée internationale des jeunes filles dans les TIC (Technologies de l’information et communication), célébrée sous le thème « Les jeunes filles dans le secteur des TIC au service d’une transformation numérique inclusive », soulignant ainsi l’importance de l’éducation et du numérique comme leviers d’autonomisation et d’égalité entre les filles et les garçons.

Maua Grace

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